Les sapeurs de Brazzaville dans l'objectif de Nick Chancel Yebeka. Dans leurs plus beaux atours, ils prennent la pause, font la moue, paradent : à la rencontre des membres de la Société des ambianceurs et personnes élégantes: Sape ou Sapologie
jeudi 28 février 2013
Fashion Week: Dans les coulisses du défilé Anthony Vacarello avec la star des maquilleurs Tom Pecheux
Tom Pecheux - Estee Lauder
Esquisse du maquillage Tom Pecheux pour le défilé Anthony Vaccarello.
BEAUTE- Rencontre avec le make-up artist que tous les stylistes s’arrachent, Tom Pecheux, le directeur artistique d’Estée Lauder…
Sa toile est un visage. Depuis trente ans, Tom Pecheux est le make-up artist préféré des plus grands photographes (Mario Testino, Patrick Demarchelier, Peter Lindbergh), des maisons de mode du monde entier (Jean-Paul Gaultier, Ralph Lauren, Prada). Depuis 2009, il est le Creative Makeup Director chez Estée Lauder. En backstage chez le créateur Belge Anthony Vaccarello, il nous explique comment il conçoit sa palette pour un défilé.
Comment s’organise la collaboration avec un créateur de mode?
L’idée, c’est de rencontrer le créateur quelques jours avant le défilé, lorsque la collection est terminée. J’essaye de glaner le plus d’informations possibles. Je regarde les vêtements, mais aussi le Mood Board et les accessoires. Ils sont très importants: une chaussure plate ou un talon, ça ne fait pas du tout la même silhouette! Je fais attention aux matières, aux imprimés.
Les créateurs sont-ils directifs ou avez-vous carte blanche?
Ça dépend. Certains savent exactement ce qu’ils veulent, d’autres n’en ont aucune idée. Et puis, surtout, il y a des créateurs avec lesquels il existe une vraie complicité, un vrai échange. C’est ce qui s’est passé avec Anthony Vaccarello. Il avait envie de mettre en valeur la bouche, mais il ne savait pas de quelle façon. Je lui ai proposé cette couleur de vin rouge…
Pourquoi avez-vous choisi cette couleur?
Quand je travaille une idée de maquillage pour un défilé, j’essaye d’imaginer une silhouette plutôt que de voir juste un rouge à lèvres, un eyeliner ou un fard à paupières. Anthony Vaccarello, qui n’est pas Français, mais Belge, et qu’on aime beaucoup quand même, a réussi en trois ou quatre saisons à devenir le créateur qui habille et s’inspire de la Parisienne. Pour moi, la Parisienne est une très belle femme. Et en pensant à la bouche, j’ai imaginé Catherine Deneuve, au restaurant avec un bon verre de vin. Une femme belle, et en même temps, un peu froide. J’avais envie de recréer cela.
Pouvez-vous nous décrire le maquillage que vous avez imaginé?
Il y a d’abord cette bouche très dessinée mais impeccable, la Française doit toujours être impeccable! Le teint n’est pas trop pâle, mais plutôt mat. Au niveau des yeux, on retrouve cette couleur lie-de-vin mélangée avec du taupe pour donner un côté un peu plus doux. Et plus coquin: cela évoque quelqu’un qui a profité de la nuit, de la vie aussi! Les ongles sont hyper impeccables, toujours dans cette tendance de couleur monochrome lie-de-vin, avec juste une touche de métal sur la lunule de l’ongle.
Propos recueillis par Anne Demoulin
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